Le WING CHUN

Un des principes fondamentaux du Wing chun est la théorie du centre. La ligne centrale est une ligne imaginaire que le pratiquant utilise pour faire face à son adversaire. Elle dessine à travers des points situés face à lui, là ou il peut croiser ses poignets à des niveaux différents, bas, milieu, haut, sans pivoter son corps. Utilisant cette ligne imaginaire pour faire face à son adversaire, le pratiquant est capable d’utiliser ses deux bras en même temps. Là où les poignets ne peuvent se croiser sans pivoter le corps le pratiquant se trouve hors de la ligne centrale. A ne pas confondre avec la ligne du centre, qui est la ligne imaginaire divisant verticalement le corps en deux parties. La plupart des organes vitaux du corps et des points de pression se trouve sur la ligne du centre.

Les formes du Wing chun s'étudient au travers de trois formes fondamentales :
- Siu lim tao enseigne la maîtrise du centre et la culture de l'énergie (poussée constante vers l'avant).
- Cham Kiu est l'étape du pont : apprendre à entrer en contact avec les bras de l'adversaire.
- Biu Gee, enfin, représente l'étude des techniques de frappes avec, notamment, les piques et les coups de coude.

la ligne centrale

Dans le film ip man

Il existe une forme au mannequin de bois (Mook Yan Chong / Mook Jong). C'est une spécificité du Wing chun. Le mannequin fait partie intégrante des styles du Sud de la Chine. Il ne peut remplacer un partenaire d'entraînement mais c'est un outil de travail très utile pour développer différents points tels que l'adresse, la précision, la coordination, la dextérité, la rapidité et la puissance.


Les Chi sao ou mains collantes sont des exercices à deux propres au Wing chun qui permettent au pratiquant de développer ses sensations. Il peut ainsi parfaire ses techniques, prendre conscience de l'importance de la poussée constante vers l'avant, apprendre à trouver les angles d'attaque ou de défense les plus objectifs.
C'est l'exercice principal de ce style qui vise à développer les facultés au combat. On fait appel aux sensations tactiles des bras et des jambes, au relâchement du corps pour un maximum d'efficacité et un relâchement de l'esprit pour une plus grande clairvoyance pendant l'échange. Grâce à ce travail le pratiquant adapte naturellement les techniques apprises au moment opportun sans avoir à y penser. Cet exercice permet de combattre sans combattre, le but étant de s'améliorer.

Ip Man et bruce lee

Il existe enfin deux formes avec armes : le baton long (Dragon Pole / "Lok Din Poon Kwan") et les Couteaux Papillons (Bart Cham To). Le Dragon Pole est un bâton long d'environ 2 m 70 mais, pour des raisons pratiques, il est surtout enseigné sous sa forme courte (environ 2 m). Les Couteaux Papillons sont des couteaux d'une longueur de lame de 40 à 50 cm de long (fonction de la morphologie du pratiquant) à ne pas confondre avec les petits couteaux philippins (appelés Balisongs).